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au fil de l'eau
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27 octobre 2015

DES CASAQUES ROUGES DANS MARSEILLE 2

 

Continuons nôtre inspection des occupations de la chiourme.
Le long des quais du port se sont construits des baraquements faits de bric et de broc où certains des forçats exercent de petits commerces plus ou moins légaux. Si certains,honnêtes, exercent leur ancien métier, perruquiers, menuisiers, arracheurs de dents, cordonnier, tailleur, serrurier, etc.. D'autres taraudés par leurs vieux démons continuent à perpétuer les magouilles de leur vie antérieure, faux papiers plus vrais que nature, fausses clefs, et autres grenouillages.

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D'autre sont employés dans Marseille par des entrepreneurs friands de cette main d'œuvre souvent qualifiée, corvéable à merci pour des salaires à moitié prix. Tisserands, forgerons, gardes d'enfants, teinturiers, tanneurs, etc... Et surtout employés dans les savonneries.
Comme toujours des trafiques sur le dos des forçats engraissent les bourses des profiteurs, tels que les argousins* qui trafiquent sur les chaussures que devraient porter les condamnés employés dans les entreprises marseillaises.
*Argousins: sous-officiers chargés de la surveillance de le chiourme. Ce sont eux, entre-autres qui enchaînent les galériens à leurs postes. 


Venons en à cet emploi des forçats, qui pourrait paraître étrange pour des personnes aux mains durcies par les efforts sur les rames et les cordages.


Ceux qui n'avaient pas d'emploi extérieur aux galères ne devaient pas rester inactifs, et l'emploi qui leur était assigné était de TRICOTER DES BAS. Chacun doit donc s'occuper et doit brocher. Si l'un d'entre eux ne connaît pas cet ouvrage on lui assigne un galérien de son banc qui lui enseigne le maniement des aiguilles. Les mauvaises volontés sont "rossés d'importance". S'ils refusent, ils se voient offrir un boulet de canon avec ordre de le rendre brillant comme de l'argent, chose impossible même avec du sable ou un produit décapant, le résultat n'étant pas là ils se voient de nouveau rossés. L'opération est renouvelée tant que le récalcitrant ne s'est pas décidé à apprendre son travail.
C'est une vraie industrie. Outre des bas, on y tricote aussi des bonnets, des chaussons, des gants, et des des bourses, qui sont confectionnées avec du petit fil de coton, de la laine ou même de la soie.

imageI


C'est un turc ou un galérien qui est en charge de l'organisation du travail, et gare aux récalcitrants et magouilleurs, la bastonnade n'est pas loin. Rien ne doit altérer la productivité. Le comité, ainsi que les officier, comme toujours, profitent du commerce de cette industrie pour améliorer leur quotidien.
A SUIVRE: UN MONDE DE VIOLENCE ET DE CORRUPTION.

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Commentaires
V
Interressant....la suite...
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