LES RUES DE MON ENFANCE.

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A l'époque, il est de tradition, où par nécessité, dans la famille de manger les dimanches ordinaires, soit un lapin soit un poulet, bio bien entendu puisqu 'élevés par les soins d'YVON et de MARGUERITE.

MIAM

Le lapin après avoir été occis est naturellement dépouillé et vidé, à la grande joie des poules qui se jettent goulûment sue les abats BEURK! La peau est tendue sur un espèce de gros trombone métallique pour sécher.

Le dimanche matin un grand bruit dans la rue "POOOO! LAPIN POOOO!" c'est le marchand de peaux de lapin qui passe avec sa camionnette, et qui récupère les peaux séchée contre 20 francs (Anciens)

Un autre individu passe également, et ne cesse de m'impressionner, c'est "CRESSON DE FONTAINE" un géant barbu juché sur un fauteuil de paralytique mu par un balancier en forme de volant qu'il actionne d'avant en arrière avec les bras, il ne vend que le fameux cresson de fontaine.

Les éboueurs passent également, mais à l'époque pas de lève container ni de compresseur d'ordure, on charge à la main, on tasse à la pelle, il en fallait du courage.

Parfois c'est un rémouleur avec sa charrette et sa meule à pied. Parfois un affûteur de scies qui adosse son chevalet contre un mur et passe son tiers point entre les dents de scie en cadence. Parfois des manouches qui mettent le feu sous un grand chaudron où fond de l'étain, ce son des rétameurs qui redonnent vie aux ustensiles de cuisine fatigues par la rouille naissante.

Mais mon préféré c'est M. DIAZ "POUET POUET POUET", qu'il est beau son triporteur jaune motorisé. Mais pourquoi je l'aime tant M.DIAZ ? C'est que dans la grosse caisse jaune devant sa moto il y a un trésor multicolore et rafraîchissant, j'ai nommé DE LA CRÈME GLACÉE. Les cornets sont en gaufrette roulée en cône que c'est bon!!!

C'était à peu près ça, avec la caisse isotherme.

L'hiver je retrouve M. DIAZ et son frère dans les rues d'Amiens, faisant fumer des locomotives de châtaignes grillées, mes moufles se souviennent encore de la chaleur de marrons.

Ce n'était pas aussi beau mais c'était presque çà;

Ils sont loin tout ces petits métier, le vitrier, le matelassier qui venait à domicile, le laitier qui laissait la bouteille sur le pas de la porte*, et bien d'autres qui vous évitaient ces Kilomètres inutiles qui vous mènent sur les zones commerciales.

*Il est arrivé pendant un certain temps de retrouver la capsule d'aluminium percée. Inexplicable, car le lait semblait intact. Il a fallu un hasard pour que l'on découvre que c'était un oiseau qui perçait la membrane pour manger la crème au dessus du lait.

eC'ÉTAIT UNE AUTRE ÉPOQUE C'ÉTAIT IL A......? QUELQUES ANNÉES!

Comments

[VERO ET JOE]

Comme dit Edith tout une époque, moi je ne me souviens pas de tous ces petits métiers. Je me souviens du marchand de pain etc... qui passait chez nous, mais celà existe toujours.
Bises
Véronique

[manouedith]

Tout une époque qui n'était en fait QU'HIER en racontant ces petits métiers, ils me reviennent à la mémoire, moi ce n'était pas Amiens c'était pareil à Saint Just en Chaussée et pour d'autres qui passeront par ici, je suis certaine que cela leur rappelera aussi leur ville ou village. Les générations actuels ne peuvent même pas imaginer.
bisous
manouedith