HOMMAGE AUX GRANDS PERES
Autant l'un était imposant par sa stature 1mètre77 plus de 100 kg, autant l'autre devait être fluet 1mètre 63 (sur son livret militaire)
CLAUDE Le GP paternel et HENRI le GP maternel
L'un, CLAUDE, est né en 1890 à Chagny (Saône et loire) L'autre, HENRI en 1892 à Roubaix (Nord).Tous deux on fait la grande guerre, et je viens de m'en apercevoir, dans l'artillerie.
De mon grand père maternel je n'ai aucun souvenir puisqu'il s'est pendu en 1951 le jour anniversaire de la naissance de son fils, je n'avais que 2 ans.
HENRI
Sa guerre il la fera dans le détroit des Dardanelles.
Citation pour HENRI
1914 1918 CLAUDE(photo de gauche) et HENRI ( 1er rang gauche à l'hopital )
Mon grand père paternel, lui pas moyen de le rater tant sa personnalité était aussi forte que sa stature.
EVELYNE, GUY et CLAUDE (dans sa tenue caractéristique)
Jeune il était d'une force herculéenne, il le fallait à l'époque pour terrasser les routes et charger les tombereaux, mais avec son caractère pas question de végéter en Bourgogne, il part pour l'Afrique du Nord, il faut tracer les lignes de chemin de fer.
Bien sûr la guerre le rattrape il est mobilisé juste à la fin de son service militaire , déjà 3 ans sous les drapeaux, il en reprend pour 4 ans dans l'artillerie car un de ses frères est déjà mort à la guerre. Il finit adjudant.
Comme je l'ai déjà dit dans un précédent com, il vient travailler à la reconstruction d'Albert ( Somme).
CLAUDE au travail!
Comme c'est un littéraire, le travail manuel de force il en a fait le tour,alors il se lance dans le journalisme au Courrier Picard. Son brin de plume est acéré et très humoristique. Il couvre la région d'Albert comme rédacteur en chef, il a une maison de fonction. Il sera même maire d'Albert durant une courte période pendant la seconde guerre.
A ma naissance il relatera dans les lignes du "courrier picard "l'incident survenu à YVON qui pris d'aigreurs d'estomac a ingéré le talc qui servait à me poudrer les fesses, à la place du bicarbonate de soude.
Retiré en Bourgogne pour ses vieux jours il gardera toujours le même humour jusqu'à la fin, en témoigne une de ses dernières lettres en forme de poème.
Retranscription
ENFIN
Dans ma petite caisse en bois_peut être serai -je à l'étroit_mais je crois:_qu'arrivée ma dernière heure_ j'aurai trouvé le bonheur_dans ma petite caisse en bois.
Dans ma petite caisse en bois_mes bras touchant les parois_et mes pieds frôlant le toit_de leurs doigts_j'aurai le repos suprêmes_dans ma petite HLM_que sera ma petite caisse en bois
Dans ma petite caisse en bois_une vieille veste on me mettra_et l'on m'entortillera dans un drap_on me laissera j'espère_ la jouissance de mon suaire_jusqu'à ce que ma chair_soit dissoute en cette terre_et vide sera ma caisse en bois
Oui! le vieux au bout de son âge_a tourné la dernière page_au bas de laquelle on lit :fin!_mais son masque tourmenté_maintenant calme et reposé_laisse croire qu'il ait changé _ce mot:fin par enfin!_et le vieux papa Blaind_reposera calme et serein_Dans sa petite caisse en bois.
CLAUDE BLAIND